Extrait du synopsis long :

 

Au bord de l’eau, Nathalie Desbordes lit tranquillement sous les arbres. Quand midi sonne, elle retourne dans son petit domaine pour prendre son repas mais sa servante l’a prévient de l’absence de son mari, resté enfermé dans sa chambre. Nathalie, perplexe, décide d’aller le voir. Comme il ne répond pas à son appel, elles défoncent ensemble la porte. Le mari, allongé dans le lit, ne se réveillera jamais et Nathalie, envoyant sa domestique chercher le garde-champêtre, observe cet homme sans émotion, comme un inconnu, avant de se réjouir de cette libération.  

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Indiana Delmare met pied à terre à Bordeaux après un long voyage sur le bateau L’Eugène en provenance de l’île Bourbon, aux côtés de son mari et suivie par la silhouette discrète de son cousin. Recherchant une diligence pour les amener dans leur demeure parisienne, Indiana semble lasse et sans vie. La présence de son mari, grossier à son égard et à l’égard des conducteurs, l’indispose, mais la présence de Noun, sa domestique, la rassure, elle qui comprend le mal du pays qui la ronge.

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Au milieu d’un grand banquet champêtre, les aristocrates mangent et discutent avec grand intérêt entre eux, sans oublier de bien remercier Madame de Brun qui leur a fait l’honneur de les inviter pour célébrer l’anniversaire de son fils Charles. Parmi cette fête aux robes, peaux et tenues blanches, la peau d’Ourika dénote dans ce tableau monochrome, fille adoptive de Madame de Brun. Elle cherche Charles au milieu de cette foule qu’elle rejoint, pour passer du temps avec lui.

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Fragment de la note d'intention :

 

En quoi cette série a-t-elle du potentiel ?

Indésirables s’inscrit parfaitement dans le contexte social et historique du cinéma actuel, résonnant avec les enjeux féministes (et même intersectionnels) et l’influence du pouvoir sur les esprits. C’est une série qui insurge, attendrit, fait rire parfois et émeut par une intrigue placée au cœur du XVIIIe qui nous semble pourtant proche de nous par ses problématiques sociales et politiques. Elle ne se veut pas moralisatrice, et permet de mettre en lumière (enfin !) des personnages féminins complexes, loin des récits manichéens aux personnages féminins lisses et où les anti-héroïnes n'ont pas le droit d’exister. Cette série se veut certes romanesque dans l’esprit des romans des trois grandes autrices qui les portent, mais également cinématographique avec un univers visuel très riche mettant en avant la France du XVIIIe et ses facettes sociales, de la pauvreté à la noblesse.

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Indésirables, une triple adaptation littéraire ?

Ce projet de série est librement adapté de trois œuvres de la littérature féminine française, aujourd'hui libres de droit du XIXe siècle, dans un concept original d’un triple crossover :

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• Indiana de Georges Sand (1832)

• Ourika de Claire de Duras (1823-1824)

• La Femme auteure de Madame de Genlis (1802)

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Cette construction sérielle permet à ces récits de se répondre entre eux dans un même espace diégétique, et d’apporter non pas une vision mais une pluralité des regards sur l’époque traversées par ces trois femmes de l'aristocratie française, dont les personnalités et les conflits rencontrés sont très différents mais associés par une même injustice, et un même rejet de la société. À la lecture des trois ouvrages, il est évident que les destins de ces trois personnages féminins, Ourika, Indiana et Nathalie, sont indéniablement liés. Cette série vient alors unir les voix de ces femmes (les autrices comme les personnages) dans un concept novateur, et enrichissant pour le spectateur.