Scénario de mini-série
À qui la faute - 5x2' - Policier, drame
Synopsis :
Un violent incendie éclate dans un immeuble en plein centre-ville de Grenoble, faisant une victime. Mais qui en est à l’origine ? N’aurait-il pas pu être évité ? A travers le parcours de l’équipe de télévision sur place à la recherche de témoignages, on découvre les origines de cet incident provoqué par une succession de mauvaises décisions.
Extrait du scénario :
ÉPISODE 3 :
SQC 1 : Ext - Matin - Au pied de l’immeuble en ruines
Le jour suivant l’accident, en caméra embarquée, l’équipe de télévision cherche des témoignages auprès de la foule. L’envoyée spéciale repère le chef responsable du chantier et le montre du doigt au caméraman. Celui-ci le cadre et s’avance en traversant la foule curieuse. La cigarette au bec, le chef hausse subrepticement les sourcils, mécontent de cette rencontre mais tâchant de faire bonne figure à la télévision.
L’ENVOYÉE SPÉCIALE
Bonjour Monsieur. Pouvez-vous répondre à quelques-unes de nos questions ?
Il acquiesce de la tête.
L’ENVOYÉE SPÉCIALE
Vous êtes bien le chef de ce chantier, chargé de superviser l’intervention sur l’installation électrique de ce bâtiment ?
LE CHEF, fumant l’air sérieux
C’est exact.
L’ENVOYÉE SPÉCIALE
Pouvez-vous nous en dire plus sur cet accident et sur ce qu’il s’est passé ? A quoi est dû ce départ de feu alors que la situation était sous votre contrôle ?
LE CHEF
Ecoutez, de notre côté tout s’est très bien déroulé conformément à la procédure et aux règles de sécurité. C’est un malencontreux accident dû à l’ancienneté et à la mauvaise installation du système et du tableau électrique général que nous devions remplacer.
L’ENVOYÉE SPÉCIALE
Certains parlent du manque de moyens matériels et humains afin d’appliquer les normes de sécurité pour l’intervention. Qu’avez-vous à dire sur cela ?
LE CHEF, irrité
Vous savez, même chez les fournisseurs électriques y a de la concurrence, on est tous ennemis quand il s’agit d’argent (il mime l’argent avec sa main). Donc quand ils peuvent discréditer les autres groupes pour faire du profit, ça y va !
L’ENVOYÉE SPÉCIALE
Et au sujet de l’employé qui a provoqué l’acci…
LE CHEF, coupant la parole
Bon écoutez je n’ai pas le temps de répondre à toutes vos questions, si vous voulez des informations sur lui, allez demander directement au service d’emploi qui nous a envoyé ce gars là, c’est à eux de vous répondre (d’un ton agressif).
***
SQC 2 : Int - Après-midi - Agence pour l’emploi
Quelques semaines plus tôt, trois conseillers de l’agence bavardent autour de la machine à café. Christine, 40 ans, s’avance, et met ses pièces dans la machine. Ils se saluent cordialement, et elle se rapproche d’eux avec son café en main autour des tables hautes où reposent leurs gobelets en plastique blanc. Ils parlent du temps et d’autres banalités qu’elle écoute à peine ; elle finit son gobelet et retourne à son bureau.
SQC 3 : Int - Après-midi - Bureau de Christine à l’agence
À son bureau, c’est la même routine et la même mécanique : elle se lève, salue et invite à s'asseoir les demandeurs d’emploi parmi lesquels se trouve Akim, et leur pose les mêmes questions en pianotant sur l’ordinateur. Elle est désabusée et fait son travail machinalement.
CHRISTINE
Votre profession d’origine ?
DEMANDEUR 1
Chimiste
DEMANDEUR 2
Technicienne audiovisuel
AKIM
Electricien en bâtiment
CHRISTINE
Votre niveau d’études ?
DEMANDEUR 1
Master
DEMANDEUR 2
BTS
AKIM
CAP
CHRISTINE, montrant l’offre d’emploi sur son écran d’ordinateur
Il s’agit de votre deuxième offre raisonnable. Si vous la refusez, vos allocations seront supprimées.
Que décidez-vous ?
DEMANDEUR 1, sûr
J’accepte.
DEMANDEUR 2, hésitante
J’accepte.
AKIM, soucieux
Vous êtes sûr ? Je n’ai pas fait tout à fait ce genre de poste avant.
CHRISTINE, lasse
Ce n’est pas exactement pareil sur le papier mais vous en avez les compétences, vos études en attestent. Vous apprendrez les détails sur le terrain mais vous ne serez pas perdu loin de là. Cela reste votre branche et vos capacités, ne vous inquiétez pas.
Sinon vos allocations seront supprimées.
AKIM, impuissant
D’accord…alors j’accepte.
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